samedi, novembre 29, 2008

"Je sais vraiment pas ce qui se passe avec cette équipe là"

C'était le commentaire de Carbonneau après le match.

C'était intéressant de voir comment les joueurs en arrivent au même constat, ou du moins disent la même chose devant les médias :

Bégin : "On a tout ce qu'il faut sur papier, les vidéos et tout... aussitôt que la partie commence, c'est là que ça se gâche. Je sais ce qu'il se passe...."

Kostopoulos : "We forgot how we beat Detroit, by overworking them. We're not winning the battles. If we could get back to those, I think offense will be created out of that".

Higgins : "Carb said it best after the game when he said Max, Bégin, Dandy was the best line".


Reste que ça va mal à Montréal. J'ai bien aimé l'analyse de Pat Burns sur les ondes de CKAC.

Essentiellement, Burns expliquait les troubles du CH par une sorte de recherche d'identité. Selon lui, ce qui définissait le CH l'an dernier c'était son jeu de puissance. Les adversaires jouaient nerveusement, craignaient d'être le joueur qui allait donné le PP à Montréal. Du côté des joueurs du Canadien, toute la confiance reposait aussi sur le jeu de puissance. On savait que si on parvenait à tenir l'adversaire à 5 contre 5, la victoire allait être assurée par les unités spéciales.

Cette année, ça ne fonctionne plus. Et c'est un problème, notamment pour des joueurs comme Kovalev qui était avant tout redevable au jeu de puissance pour ses succès (il a marqué 47 points en PP contre 35 à forces égales). Gagner les matchs à 5 contre 5, le Canadien n'a pas fait ça depuis 3 ans.

Le problème, c'est d'abord Gainey qui l'a causé en laissant partir son "point shot" sans le remplacer. C'est ensuite Carbo qui pour compenser, à entièrement modifié la formule qui avait fait le succès du PP l'an dernier, notamment en plaçant Markov à la pointe droite. Globalement, ça a causé un désastre. Le CH a perdu sa meilleure arme, et son identité.


Carbonneau travaille actuellement à donner une nouvelle identité à son équipe. D'une équipe qui devait avant tout reposer sur la vitesse, le talent et la possession de la rondelle (modèle Red Wings) il essait d'en faire une équipe de travaillants, qui simplifient le jeu en lançant la rondelle au fond de la zone adverse et qui s'emploie à gagner ses batailles le long des bandes. C'est pour ça que le jeu des Bégin, Lapierre, Kostopoulos et Dandenault est montré en exemple et que ces joueurs se retoruvent sur les premiers trios.

Le problème, c'est qu'il a pas les joueurs pour jouer ce genre de jeu.

À ce moment, le CH est toujours installé au 5e rang dans l'est, mais il n'est plus qu'à 3 points du 9e rang. Une victoire des Sabres ce soir réduirait cet écart à 1 petit point...

Si les problèmes demeurent le CH glissera hors des séries et même s'il est encore tôt dans la saison, ça aura un terrible effet psychologique en cette année du centenaire où tout le monde voyait le Canadien comme un prétendant à la coupe Stanley.

Gainey est patient, mais il sait bien qu'une exclusion des séries cette année serait inacceptable... que ce serait la marque de son échec en tant que DG. Si l'équipe ne se retrouve pas bientôt, il devra procéder à des changements majeurs.
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