On s'y attendait, Kovalev n'a pas obtenu la confiance d'une équipe de la LNH. Kovalev a signé hier avec un club de la KHL.
Il disparaît de la LNH, sans tambour ni trompette, sans hommage ni ovation, après y avoir disputé 1302 matchs, récoltant 428 buts et 496 passes.
Il a connu ses meilleures saisons à Pittsburgh en compagnie de Straka et Lang sur le 2e trio des Penguins dans l'ombre des Lemieux et Jagr. Mais c'est dans un chandail tricolore qu'il avait dit vouloir prendre sa retraite tant son passage à Montréal l'a marqué.
L'histoire d'amour entre Kovalev et les fans montréalais n'a pas tardée. Dès ses premières séries dans l'uniforme montréalais, Kovalev marquait 5 buts et 3 passes en 7 matchs, contribuant ainsi largement à surprendre les Bruins, largement favoris pour remporter la série.
Ses performances à Montréal auront été inégales, récoltant notamment seulement 47 points en 2006-07 mais seulement pour rebondir l'année suivante avec 84 points et mener le CH au tout premier rang de l'association de l'Est.
Pour les québécois habitués de s'identifier aux petits guerriers qui travaillent dur, Kovalev aura été l'incarnation d'un fantasme. Il était le cowboy solitaire, meilleur que tous, qui n'obéit qu'à ses propres lois. Un surdoué rebelle. Mais il s'est également pris d'amour pour ce petit coin de pays qui l'avait adopté et il a su le témoigné par différents petits et grands gestes, dont le plus spectaculaire demeure la visite rendue à une admiratrice de Gaspésie au cours d'un été (arrivant à bord de son jet privé qu'il pilotait lui-même et démolissant éventuellement la moto du maire du village!!).
Kovalev aura été à l'image du CH des années 2000, capable du meilleur comme du pire. Mais on ne se souviendra aujourd'hui que du meilleur : la létale "Kovy pass" de Markov sur le jeu de puissance, le gant échappé puis repris sous les yeux de Chara, son but marqué cheveux au vent comme une réincarnation du démond blond, l'assaut sur Tucker, et tous les autres!
Salut! l'artiste, et merci pour le bon temps.