mercredi, février 24, 2010

J'aimerais souligner la justesse des propos d'un ami à moi et à quelques adeptes de ce blog, Renaud Melançon, qui est cité aujourd'hui par le bon vieux Ronald King.

À lire :

http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/ronald-king/201002/23/01-954581-le-silence.php


7 commentaires:

Dom a dit...

Wow Renaud!!!

Moi aussi je veux être cité sur Cyberpresse!

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Cela dit, je ne suis pas sûr de bien comprendre ce dont on se plaint ici...

On donne en exemple le tennis et le patinage artistique, deux disciplines où de toute évidence, on sait qui frappe la balle et qui fait le triple boucle piqué (et encore faut-il savoir ce qu'est un triple boucle piqué... ce qui n'est pas dans mon domaine de connaissance, alors j'aime bien qu'on me l'explique)...

Ensuite, on passe au hockey (c'est très différent), un sport hyper rapide où, en raison de l'angle de caméra qui doit prendre à la fois en compte le tout et la partie, ne peut nous faire voir qui possède la rondelle, d'autant plus que les changements de joueur se passent presque toujours hors-champ (c'est à dire qu'ils n'apparaissent pas dans ce qu'on voit - c'est très cinématographique, le hockey).

Donc voilà, soit on est plongé, en tant que spectateur tétlévisuel du hockey, dans la frustration constante de ne pas savoir qui fait quoi, soit on accepte que quelqu'un, sur place, dont la vision surpasse la nôtre, nous permette d'imaginer (au sens de se construire une image de...) ce que l'on ne peut voir concrètement et immédiatement au téléviseur.

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Le problème n'est pas en soi la description et l'analyse, qui est plutôt nécessaire à la compréhension même du sport dans l'instant présent où il se produit. Le problème, c'est dans le choix des individus qui tiennent ces rôles primordiaux dans la compréhension de ce sport ultra-rapide.

La faiblesse, ou la particularité québécoise n'est pas dans le fait de commenter ou non l'action - celle-ci étant nécessaire.

La faiblesse québécoise, et c'est là une réalité à étendre et à entendre bien au-delà du sport, est directement reliée à la faiblesse de ses porte-paroles (et non à la parole elle-même), et c'est un phénomène qui va croissant. Il est temps que le Québec se fasse face... ou qu'il arrête de se plaindre.

Désolé ici, c'est le sociologue qui parle!

Dom a dit...

Plus brièvement... la solution n'est pas le silence, mais la pertinence et la compétence (vu ici comme la capacité à combler un manque fondamental à la compréhension de toute chose).

Mais encore faut-il vouloir se les donner.

Gab a dit...

Merci d'avoir résumé et simplifié ta pensée Doum!

Nic a dit...

Bien dit Dom. Mais en même temps, est-ce que la faiblesse des commentateurs est réellement un fait québécois (comme on le dit dans l'article)? J'ai suivi un peu le hockey depuis les Etats-Unis, et je peux vous dire que c'est pathétique au possible. Les postes régionaux qui présentent les matchs de leur équipe locale sont horribles vraiment. J'ai l'impression qu'on est dans la moyenne, et que vu qu'on a déjà vécu mieux, et bien on devient tous écoeurés de Brunet.

Nic a dit...

Jaro, Jaro, Jaro! Et puis, sur une bonne note, Markov a terminé son tournois sans se blesser!

Gab a dit...

À la défense de nos commentateurs sportifs, je dois admettre qu'ils nous font parfois vivre des moments de télévision savoureux.

Au cas où vous ne l'auriez pas encore vu ou entendu:


http://www.youtube.com/watch?v=HAs2j9ofwMI

Eric a dit...

On est des mémères ici. Aux States j'avoue ne pas le savoir (ma seule expérience est un match de Philadelphie et Boston et oui c'était mauvais) mais ici, à RDS, comparé à TSN, c'est frappant.

Décrire l'action est une chose mais ce n'est pas ce qui se fait ici.

Quand Houde dit "Oh et ici une passe encore une fois ratée par Kostitsyn"

Et que Brunet répond, pendant que le jeu continue, "on voit qu'il connait un mauvais match, ce n'est pas comme Modano, un joueur avec qui j'ai eu l'honneur de jouer, qui ne connaissait presque jamais de mauvais match...

et Pierre de répondre " Oh oui c'est vrai Benoit quel grand joueur" et pendant ce temps, un autre revirement créé par Gomez"

Ce n'est pas décrire un match... et c'était pareil avec Pednault. Ce n'est pas comme ça à TSN. McGuire parle beaucoup, mais surtout pendant les arrêts de jeu. Et les descriptions sont de base du genre "La passe de Kostitsyn, récupéré par les Rangers." Les critiques sur le jeu, il y en a peu.... On décrit...

C'est une façon de faire qui perdure au Québec. Est-ce uniquement à cause des porte parole? Peut-être? C'est difficile à dire car on a Pierre Houde depuis des années.... Est-ce mieux avec les autres descripteurs? je ne sais pas, je n'ai pas suivi assez de matchs décrits par Crête ou autre...