Le retour de Therrien

En 2009, après 57 matchs d'une saison presque catastrophique pour les Penguins, Michel Therrien était congédié.

L'organisation et les fans de Pittsburgh avaient cette année-là de grandes attentes après avoir atteint la finale de la coupe Stanley en 2008 et un retour en santé; de Sidney Crosby qui n'avait participé qu'à 54 matchs cette saison-là.

Dans un tel contexte, une fiche de 27V et 25D et 5DP était nettement insuffisante.

On a alors fait appel à Dan Bylsma et on connaît la suite.  Les Penguins ont remporté 21 de leurs 25 derniers matchs, en route vers les plus grands honneurs.

Quelle était la responsabilité de Therrien?  C'est évidemment impossible de le mesurer car il faut noter qu'au moment même où on le congédiait, le défenseur Gonchar revenait au jeu après une longue blessure et les Pens ajoutaient de la profondeur en Bill Guerin, Chris Kunitz, Philippe Boucher et Craig Adams.

Les joueurs et la presse ont évidemment encensé le nouvel entraîneur en le comparant à l'ancien.  On a relevé une nouvelle approche, plus positive : "Players say Therrien would berate at least some guys when he was displeased with them; Bylsma wasn't afraid to point out mistakes, but was more tactful and positive about it"

(...)

Bylsma isn't as in-your-face and caustic with players as Therrien could be, but, when he sees something he doesn't like, he makes it known. "He's a teaching coach," Player 2 said. "If something goes wrong, he's going to teach a guy the right away, as opposed to just kicking and screaming and yelling at him and not have a guy know what's going on."

On a aussi relevé que Bylsma était plus ouvert à ses joueurs, plus à l'écoute : "Bylsma is, by nature, more upbeat and outgoing than Therrien. One player recalled being struck by the symbolism and substance of seeing the door to the head coach's office propped open when he reported to Mellon Arena for the first practice of the Bylsma era"

Depuis le congédiement de Jacques Martin, on entend partout des joueurs insatisfaits indiquer que son grand problème était la communication. Il est peu probable que l'embauche de Therrien les rassure s'ils lisent cette analyse d'un journaliste de Pittsburgh :

"And Therrien is culpable, too. He alienated players with his approach to interpersonal relationships and, while no one has to like his or her boss to work hard at their job and do it effectively, motivating subordinates primarily through fear and verbal abuse isn't likely to make them willing to go through a wall for the boss."

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Peut-être Therrien a-t-il changé son style.  Mais le souvenir qu'il a laissé à Pittsburgh ne semble pas très positif.  On se souvient de lui comme un entraîneur à porte fermée, qui régnait par la terreur qu'il déployait surtout sur ses 3 boucs-émissaires qu'étaient Ryan Whitney, Chris Letang et M-A Fleury.

Although Therrien didn't have many fans in the locker room, none of his former players took advantage of an opportunity to criticize him, and some made a point of acknowledging his contributions to the franchise's success in recent seasons.
"There's no doubt he was a tough coach," Crosby said. "But I still respect him, for sure."

Dans le vestiaire du CH, où les joueurs semblaient désireux d'un coach plus ouvert, plus humain, on peut se demander comment sera accueillie l'arrivée de Michel Therrien avec la réputation qui est la sienne.


Néanmoins, c'est le propre des coachs congédiés d'être traînés dans la boue.  Si les relations humaines ne semblaient pas être la force de Therrien, on reconnaît qu'il a néanmoins amené beaucoup durant ses 3 années aux jeunes Penguins :

He introduced badly needed structure and discipline and, while some of his methods were perplexing -- his penchant for breaking up line combinations when they didn't mesh almost instantly, for example -- the organization is better for him having been part of it.


En tout cas, chose certaine, PK Subban  est mieux de marcher serré...

(Toutes les citations proviennent d'articles publiés en 2009 dans le Pittsburgh Post)