
Il ne l'a pas recherché, mais il n'a pas pu empêcher les médias et les fans montréalais de s'emballer, multipliant les comparaisons entre ses performances et celles de quelques uns des plus grands gardiens à avoir porté l'uniforme tricolore.
Carey Price n'a jamais voulu être, déjà à 20 ans, un mythe en construction dans une ville devenue folle devant les succès de son équipe, après une décennie de malheurs et déceptions.
Price n'a rien voulu de tout cela, mais on sait qu'il veut une chose : gagner. Et ça, il l'a toujours fait, peu importe le lieu, peu importe la circonstance. Il n'a pas voulu du mythe qui s'est bâti autour de lui, mais en même temps il en est responsable par son brio, sa dominance lorsque ça devenait véritablement important, lorsque tout ne dépendait plus que de lui. Qu'il l'accepte ou non, il a bâti son propre mythe.
Après avoir joué un rôle de premier plan contre Boston, Carey Price connait des difficultés contre Philadelphie. On peut même penser que n'eut été de ses contre-performances, le Canadien serait confortablement en avance 3-0 dans la série de deuxième ronde.
Au court des 3 premiers matchs, l'équipe de Carbonneau a dominé celle de Philadelphie au niveau des lancers au filet, des chances de marquer, des mises en échec et des mises au jeu. Rien n'explique qu'elle tire aujourd'hui de l'arrière 2-1 dans la série contre les Flyers...
... rien sinon les décevantes performances de Carey Price, littéralement déclassé par son rival Martin Biron.
Mercredi soir, 19h00, tous les yeux seront à nouveau braqués sur le gardien recrue du Canadien de Montréal. Plusieurs journalistes et partisans du CH ingrats attendent secrètement la prochaine erreur de Price pour critiquer haut et fort la décision de Bob Gainey à la limite des transactions. On le sait, on les connait bien, ceux-là...
Mercredi soir, 19h00, Carey Price, lui, aura les yeux rivés sur la rondelle. Dans sa tête, il ne pensera ni aux les partisans ingrats, ni aux pervers journalistes de Montréal, ni à son ami Cristobal Huet, ni à son patron et premier fan Bob Gainey. Il ne pensera à rien, rien d'autre qu'à la victoire. Parce que c'est ce qu'il a toujours été, un gagnant.